Rouergue occidental

Villefranche de Rouergue … Bastide royale

Forte de 12 000 habitants, Villefranche est aujourd’hui, la première ville méridionale en descendant de Brive à Aurillac. Villefranche est fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et frère du roi Saint-Louis.

Le plan de Villefranche de Rouergue est caractéristique des bastides : très régulier avec des rues se coupant à angles droits convergeant vers la place centrale bordées de couverts, lieu privilégié des activités commerçantes, aujourd’hui place du marché.

En 1256, une charte des coutumes est établie.
Elle réglemente les transactions commerciales et confirme la ville dans son rôle de lieu d’échanges. Riches marchands et nobles s’y installèrent.
En 1347, la ville se dote de remparts.
En 1443, lors de sa venue, Charles VII offre des vitraux à l’église Notre-Dame.

Le XVIIe siècle marque la cité : peste de 1628 qui décima un tiers de la population et la révolte des Croquants, en 1643. En 1779, Villefranche atteint son apogée lorsqu’elle devient capitale de la nouvelle province de Haute-Guyenne. Une position qui lui vaudra une prospérité économique et une consécration intellectuelle.

 

 

Autre monument qui mérite un détour : le monastère de la Chartreuse Saint-Sauveur édifié par Vezian Valette, richissime marchand villefranchois. 5 000 maçons furent nécessaires à sa construction qui prit huit ans. Ce monastère hébergea jusqu’à la Révolution française des chartreux. On peut visiter la Chartreuse du 1er juillet au 15 septembre ou sur rendez-vous hors saison. L’occasion de découvrir un réfectoire dans lequel se trouve une magnifique chaire de lecteur, un petit cloître de style gothique et un plus grand cloître.

La collégiale Notre-Dame, de style gothique, offre une vue imprenable sur la cité du haut de son clocher de 58 m. On peut y entendre les 4 carillons aux 32 cloches. Et voir son orgue gothique qui possède 1 500 tuyaux.

Elle fut édifiée en 1642, soit près de 35 ans après la fondation des Pénitents noirs de Sainte-Croix. La chapelle fut bénie par Monseigneur Louis Fouquet, évêque d’Agde, et exilé à Villefranche par Louis XIV lors de la disgrâce de son frère le surintendant des Finances, Fouquet. A l’intérieur : des tableaux signés du peintre toulousain Dujon du XVIII° et le retable datant de 1709 et conçu en bois sculpté et doré à la feuille.

Ville-étape sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, la cité a conservé quelques vestiges notamment la chapelle Saint-Jacques dans la rue portant ce même nom. La visite de la bastide s’articule autour de la place, la Chartreuse Saint Sauveur et l’église des Pénitents Noirs.

Laisser un commentaire.

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.