Terroir d'Aveyron

Le Vin de Conques, renaissance d’un vin millénaire…

vin_conques1Cette année 2007 marque l’an I d’un nouveau vin aveyronnais, le vin de Conques, qui rentre dans l’appellation “vin de pays de l’Aveyron“. Un joli rubis, assemblage de merlot et de cabernet, produit par des belles vignes dominant l’abbatiale et renforçant ainsi le cachet unique de Conques.

Ces vignes offrent aux pèlerins de Saint-Jacques arrivant harassés de l’Aubrac la promesse d’un nectar fruité à savourer au milieu d’un paysage proche de celui façonné par les moines conquois voilà 1000 ans. Ce cru et ce paysage, on le doit à Patrick Rols, un jeune vigneron huitième d’une famille conquoise de neuf enfants.

Patrick Rols fait partie de ces Aveyronnais encore animés du courage des ancêtres. Il a mis toute sa sueur et toutes ses économies dans sa vigne. Pas par masochisme, simplement en se disant qu’un bon vin conquois, compte tenu du passage à Conques avaient toutes les chances de séduire les touristes de passage.

conquesvin2Pendant que d’autres jardinent aux 35 heures, Patrick Rols a quitté une bonne place bien chaude à la Chambre d’Agriculture où il vérifiait les dossiers de demandes de subventions. Il a acheté 6 hectares de friches sur les coteaux pentus du Dourdou. Pour qu’elles soient attenantes, il lui a fallu convaincre les propriétaires de les lui vendre. «Quand j’évoquais mon projet, on me disait qu’au centre psychiatrique de Rodez , il n’y avait pas plus fou que moi. » Avec son frère, ils ont donc défriché et nivelé, planté.
Mais rien ne lui a été épargné. A commencer par les agaceries bureaucratiques. En 2003, pour une histoire de papier bloqué à Rodez, la douane menace de lui faire arracher deux hectares de plantations qu’elle considère comme sauvages. «On m’a traité pire qu’un loubard.»  raconte Patrick Rols.
Mais c’est évidemment, la météo qui se révèle la plus cruelle. Le 29 juillet 2005, à peine un mois avant la première vendange, sa vigne est mise en pièces par un orage de grêle apocalyptique. Une année perdue à retailler les souches et à devoir repousser les premières rentrées financières. D’autant moins facile à accepter quand on a une famille de deux enfants à charge.

conquesvin2Mais rien ne lui a été épargné. A commencer par les agaceries bureaucratiques. En 2003, pour une histoire de papier bloqué à Rodez, la douane menace de lui faire arracher deux hectares de plantations qu’elle considère comme sauvages. «On m’a traité pire qu’un loubard.»  raconte Patrick Rols.
Mais c’est évidemment, la météo qui se révèle la plus cruelle. Le 29 juillet 2005, à peine un mois avant la première vendange, sa vigne est mise en pièces par un orage de grêle apocalyptique. Une année perdue à retailler les souches et à devoir repousser les premières rentrées financières. D’autant moins facile à accepter quand on a une famille de deux enfants à charge.
En 2006, ce fut donc la première vendange, soit 50 hl et 6500 bouteilles d’une seule cuvée baptisée l’Esprit Roman qu’il commercialise aujourd’hui dans sa cave en cours de construction au-dessus de Conques.
Les épreuves ne sont pas terminées. Le printemps 2007 a été totalement pourri. Du coup, Patrick arpente ses coteaux à traiter déjà les moisissures et le mildiou. «Ca serait aujourd’hui, je ne sais pas si j’aurais le courage de recommencer. » Allez ne te décourage pas Patrick, Sainte-Foy veille sur toi !

Le Vin de Conques est vendu dans la cave de Patrick Rols à 7,60€ la bouteille.
Contact : rols_math@yahoo.fr